<andre.malengreau at orange.fr>
Copyright © 2015-06-27 Ce livret est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage à l'identique 4.0 International
RésuméLa maquette Terre-Soleil que nous présentons dans cet article permet de présenter différents phénomènes liés aux mouvements de la Terre sur elle même et autour du Soleil.
La maquette permet de montrer
Ma maquette est en bois, car c’est un prototype. Quand on conçoit, on doit parfois modifier certaines pièces (pertes) en cours de fabrication et le bois est moins cher que l’aluminium. De plus, je ne possède pas (encore) de poste de soudure me permettant de souder l’aluminium mais vous pouvez réaliser votre maquette en aluminium. Elle sera plus belle, mais plus coûteuse.
Les dimensions des différentes pièces sont données à titre indicatif. Elles dépendent essentiellement de l’espace disponible pour faire tourner la Terre. La seule chose à respecter est d’utiliser deux roues dentées (pignons de vélo de récupération) ayant le même nombre de dents pour que l’axe de la terre reste toujours dans le même plan.
La réalisation est à la portée du bon bricoleur disposant
Le premier point est de déterminer les dimensions que vous voulez donner à votre maquette en fonction de l’espace dont vous disposez et du fait que votre maquette restera dans un local ou pourra être déplacée sans trop de difficultés. La dimension à choisir est la distance entre le Soleil (au centre de la maquette) et la Terre (au bout du bras tournant) ; elle fixera le cercle d’encombrement de la maquette en mouvement. Il faut compter un peu plus, car l’axe de la Terre n’est pas au bout du bras.
Les dimensions que j’indique (en mm) sont celles de ma maquette. Distance Soleil/Terre : +/- 580 mm.
Bois utilisés : Panneaux en pin de 18. Contreplaqués de 10 et 5.
La maquette est transportable dans une valise en bois fabriquée pour elle.
Le plateau support peut être polygonal ou circulaire (plus difficile, car à découper à la défonceuse, mais plus beau). φ : 640 ; épaisseur : 18 .
Des pieds en matière plastique (avec 3, on a toujours un plan) ou 2 lattes fixées en dessous permettent de le surélever (l’écrou de l’axe du Soleil se trouve sous le plateau).
Un disque de 10 d’épaisseur et de Φ 40 a été découpé dans la planche inférieure (voir plus loin). Il est fixé au centre du plateau. Il est percé d’un trou de Φ 12 ainsi que le plateau. Un morceau de tube PVC d’évacuation placé autour permettra un meilleur glissement de la planche inférieure autour de l’axe. Les 2 trous sur le disque central recevront les tiges de l’axe Soleil pour l’immobiliser.
La planche inférieure est la partie du bras qui glisse sur le plateau support, soit directement, soit sur une plaque facilitant le glissement. Dans ce cas, c’est du Perspex (matière plastique).
La partie inférieure du bras rotatif
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Dessin sans cotes |
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Cotes données à titre indicatif et adaptables à chaque cas |
A gauche, lumière (trou allongé) pour l’axe Terre.A droite, trou d’emboîtement dans l’axe de la figure 1.3
Le trou à droite se place sur le disque central du plateau support (autour du PVC). La lumière à gauche (trou allongé) recevra l’axe de la Terre. Sa forme permettra un léger déplacement de l’axe afin de tendre la chaîne d’entraînement.
Les 2 pièces de bois au centre (entretoises) servent à fixer la planche supérieure et donnent l’écartement entre les 2 planches.
La distance entre les 2 trous doit être ajustée en fonction de la dimension des pignons et de la chaîne d’entraînement.
Le disque B est un pignon de vélo. Le nombre de dents n’a pas d’importance, mais le pignon de la terre doit en avoir autant (ici 19 dents). Comme les 2 pignons ont le même nombre de dents, la chaîne engrène sur la moitié des dents sur chaque pignon. Plus il y a de dents engrenées, plus le mouvement d’entraînement est souple, mais plus la planche est large.
Le disque D est plus grand pour supporter la chaîne en cas de décrochage (au montage). Les disques A et C sont plus petits pour ne pas accrocher la chaîne.
Ici, les Φ sont : B 80, D 104, A et C 63.
Un tube de Φ 12 traverse l’ensemble, les 2 planches et le plateau support. Une tige filetée de Φ 10 fixera le tout avec 2 écrous frein.
L’ensemble A, B, C et D doit être fixé sur le disque placé au départ sur le plateau support (le pignon ne tourne pas, la chaîne s’enroule autour de lui).
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Le disque B est le pignon d’entraînement. |
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Axe de la Terre placé dans le bras rotatif |
Le montage est semblable à celui du Soleil, sauf que l’axe tourne avec le pignon grâce à la rondelle en acier soudée sur le tube, lui-même fixé à la tige filetée par une tige qui le traverse.
La planche supérieure a les mêmes dimensions que la planche inférieure. Elle a la même lumière du côté Terre ; côté Soleil, le trou a le même axe, mais un Φ de 12.
Côté Soleil, une pièce de bois permettra de fixer la glissière supportant la lampe de poche figurant le Soleil.
Côté Terre, une pièce de bois identique supporte un demi-cylindre (Figure 1.11cadre) pour tendre l’élastique qui tire sur l’axe.
La planche sera vissée sur les 2 entretoises après avoir placé les axes et la chaîne.
placer les différentes pièces sur l’axe Terre.
Rem : les roulettes sont faites avec des disques de contreplaqué de 5 d’épaisseur de diamètres différents collés. Lors de l’utilisation, un gros élastique ou un gros joint torique allant d’une roulette à l’autre par le demi-cylindre vert permettra de tendre la chaîne.
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Axe fixe du Soleil et plateau support. |
Copyright : 2015 André Malengreau Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Axe de la Terre placé dans le bras rotatif |
Les extrémités des tiges visibles à gauche et à droite du tube solidarisent l’axe fixe du Soleil et le plateau support.
Le support de la Terre se place sur l’axe Terre. Il est bloqué par un écrou papillon qui permet de le décaler pour expliquer la précession des équinoxes.
Il est fait à partir d’un U d’aluminium plié à 113°5 pour former avec la verticale un angle de 23°5.
Le centre de la Terre doit passer par l’axe de rotation du support. Le cercle gris figure l’équateur terrestre, donc aussi céleste.
L’axe qui porte la Terre (en bleu) peut être
soit une tige filetée avec des écrous pour bloquer la Terre à la bonne hauteur.
soit une tige de carbone avec des bouts de tuyau en matière plastique qu’on glisse pour régler la hauteur
Le bras tournant est assemblé et l’élastique qui tend la chaîne est placé.
Le support Terre est placé et bloqué sur l’axe Terre. Le bras est dans la position « équinoxe de printemps » pour l’hémisphère Nord. Le Soleil est de la partie.
Le support Soleil est simplement une planchette qui coulisse dans une autre planchette en U avec une vis de blocage.
La lampe de poche (prévoir des piles de réserve!!, ça consomme) doit être à une hauteur telle, qu’au solstice, la lumière éclaire tout le cercle arctique.
La fixation de la lampe peut se faire simplement en la bloquant dans un trou ou au moyen de pièces métalliques permettant la rotation dans tous les sens pour une plus grande précision (nécessaire avec un pointeur laser).
Sur la photo suivante, on voit le point du laser sur la Terre. Il se déplacera d’un tropique à l’autre avec la rotation de la Terre autour du Soleil
La dernière version est munie d’un globe terrestre à la place d’une sphère peinte en bleu
Le module expliqué dans ce dossier se fixe sur la maquette Terre/Soleil. Il est très simple, mais permet de montrer dans quelles conditions il peut y avoir éclipse de Soleil.
Il est impératif de remplacer la Terre de la maquette Terre/Soleil par une Terre plus petite étant donné l’impossibilité de respecter les rapports dimensions des astres/distances.
C’est une histoire de U. Le support de la Lune est fixé sur un cadre (voir figure 1.19) formé d’un U en aluminium (rigidité et légèreté) plié lui-même en forme de U fixé sur un U en bois qui vient se glisser sous le support de la Terre (grâce à un évidement) et qui est fixé par 2 boulons ou tiges filetées et une plaque métallique percée au même écartement que le U en bois sous le bras rotatif . A la partie supérieure, le cadre est renforcé par 2 équerres.
On pourrait plier le U d’aluminium dans l’autre sens, mais cela n’est pas à la portée du « bricoleur » débutant (n’y voyez aucun sens péjoratif). Le plan médian du cadre en aluminium doit passer par l’axe de la Terre (tracer un repère sur le bras rotatif de la maquette T/S).
Les dimensions du cadre ne sont pas critiques. Il faut cependant que
La hauteur permette d’amener la Lune à hauteur de la Terre lorsque le plan de l’orbite de la Lune coïncide avec le plan de l’écliptique (cale rectangulaire).
La position de la Terre n’est pas modifiable ; elle doit se trouver exactement au-dessus de l’axe de rotation de son support.
Un étrier rectangulaire fixé au centre de la partie centrale supérieure du cadre figure la ligne des nœuds. Il doit pouvoir tourner pour montrer la rotation de la ligne des nœuds. Ses dimensions sont quelconques, mais sa largeur doit correspondre au diamètre du disque en bois que vous pouvez réaliser avec vos scies cloches ; voir paragraphe suivant "Le Disque".
Un disque en bois (réalisé avec une scie cloche) fixé dans l’étrier recevra le bras de rotation de la Lune. On peut modifier son inclinaison au moyen de cales à fabriquer:
Vous pouvez donner un meilleur aspect à votre travail en garnissant le U en aluminium, par exemple avec du bois.Vous pouvez voir un exemple sur la figure ci-dessous.
En cas d’impossibilité de travailler dans un environnement suffisamment sombre, on peut utiliser une simple planchette avec une ouverture de diamètre un peu plus grand que celui de la Terre et qui figurera la limite partie éclairée/partie dans le noir. La planchette est réglable en hauteur et fixée sur une pièce de bois à poser sur le bras tournant.
Si on enlève la Terre, on peut placer sur le support une lampe à faisceau laser qui permettra de montrer, lors de la rotation toupie de l’axe de la Terre l’étoile qui indique le N (actuellement Polaris). Attention, ne pas essayer de montrer que l’axe de la Terre pointe toujours Polaris lors de la rotation autour du Soleil !! Polaris se trouve à +/- 430 a-l ( 1 a-l = +/- 10000 milliards de km) et votre plafond à 3 m du sol.
Je ne peux donner que des indications très vagues pour la fabrication de cet accessoire, car elle dépend de la lampe que vous utiliserez. Personnellement, j’ai troué le culot de la lampe et je l’ai « bidouillé » pour pouvoir y fixer une tige filetée.
la succession des saisons grâce à la rotation de la Terre autour du Soleil
la variation des jours et des nuits au cours de l’année en un même lieu et d’une latitude à l’autre
la différence entre jour solaire et jour sidéral, et l'égalité de 365,25 jours solaires avec 366,25 jours sidéraux
l’influence de la rotation de l’axe de la Terre sur les saisons, c’est-à-dire la précession des équinoxes et le changement d’étoile indiquant le Nord; c’est en général le plus difficile à expliquer sans maquette
la trajectoire du Soleil au cours de la journée en tout point de la Terre
Chacun adaptera évidemment ses explications au niveau de son public.
L’axe de la Terre a une direction fixe. Il se déplace parallèlement à lui-même au cours de l’année.
Le mouvement de « toupie » de l’axe de la Terre, responsable de la précession des équinoxes (un tour rétrograde en approximativement 26 000 ans) doit se faire sans déplacement de la Terre.
Important | |
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Vue du pôle céleste Nord, la Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil dans le sens trigonométrique (inverse des aiguilles d’une montre) appelé « prograde ». Le sens des aiguilles d’une montre est le sens « rétrograde ». |
La rotation de la Terre autour du Soleil est réalisée grâce à un bras supportant la Terre à une extrémité, tournant sur l’axe du Soleil au centre, matérialisé par une lampe à 2 faisceaux : un faisceau classique pour éclairer la Terre (jour et nuit) et un faisceau laser pour montrer le déplacement du Soleil d’un tropique à l’autre au cours de la rotation de la Terre autour du Soleil ainsi que d’autres phénomènes.
Les 2 axes, Soleil et Terre, sont munis d’un pignon de vélo (récupération), celui du Soleil est fixe sur le support de la maquette et celui de la Terre est libre. Une chaîne de vélo (récupération) solidarise les 2 pignons.
La seule chose à respecter est d’utiliser 2 pignons ayant le même nombre de dents pour que l’axe de la terre garde la même direction.
Quand on fait tourner le bras (rotation prograde de la Terre autour du Soleil), la chaîne qui relie les 2 pignons s’enroule sur le pignon Soleil (fixe) et fait ainsi tourner le pignon Terre dans le sens inverse et d’un angle égal (même nombre de dents sur les 2 pignons) de sorte que l’axe de la Terre garde toujours la même direction.
L’axe supportant la Terre, incliné de 23°5 est fixé sur un support lui permettant de tourner suivant un mouvement de toupie en laissant la Terre exactement au même endroit.
La maquette demande une « mise en station ».
Placer la Terre exactement au-dessus de l’axe de rotation de son support en la faisant glisser sur son axe (tube de carbone, flèche pour tir à l’arc ; blocage par des morceaux de tube en caoutchouc).
Placer la Terre dans une position « équinoxe », c’est-à-dire avec le plan axe/support perpendiculaire à la direction Terre/Soleil.
Positionner le Soleil de telle façon que
le faisceau laser pointe l’équateur
le faisceau classique éclaire la Terre d’un pôle à l’autre. Ce dernier réglage est un peu plus délicat, mais c’est une question d’habitude
En faisant tourner la Terre autour du Soleil, on montre avec le faisceau lumineux classique
Que la limite partie éclairée/partie dans le noir de la Terre (terminateur) passe par les pôles aux équinoxes
Que la zone à l’intérieur du cercle arctique est entièrement éclairée ou complètement dans le noir aux solstices, de façon opposée pour les 2 pôles
Que la durée des jours et des nuits varie suivant la latitude du lieu
L’utilisation d’une petite ventouse à placer sur la Terre permet de bien visualiser un point donné.
Si vous parvenez à y planter un cure-dents, vous matérialisez à la fois une direction et le zénith, essentiel pour déterminer la hauteur du Soleil à midi (autre tuto à venir). En plaçant plusieurs ventouses avec des cure-dents de différentes couleurs, on montre bien l’influence de la latitude sur la durée des jours et des nuits.
Que le jour solaire est plus long que le jour sidéral et on peut en déduire le nombre de tours de la Terre sur elle- même en un an.
Le jour sidéral est le temps après lequel la Terre a fait un tour complet sur elle-même.
Le jour solaire est le temps après lequel on revoit le Soleil au même endroit (repère) dans le ciel.
En un jour solaire, la Terre se déplace sur l'écliptique de 360°/365,25j = 0,9856…degré d’arc soit 59’ 8,25‘’. Pour que le Soleil se trouve à nouveau au méridien de l'observateur, elle doit encore tourner de 59’ 8,25’’
Le jour solaire correspond donc à une rotation de la Terre sur elle-même de 360° 59’ 8,25’’ qui correspondent à 24h (solaires), le jour sidéral (360°) équivaut ainsi à
Le jour sidéral est environ 4 minutes plus court que le jour solaire.
On a négligé le déplacement de la Terre pendant la rotation des 59’ 8,25’’ de la Terre autour du Soleil. Ces 4 minutes d’écart se retrouvent dans le lever des étoiles chaque soir, mais ceci est une autre histoire.
En faisant tourner la Terre autour du Soleil, on montre
Que le Soleil est au zénith à l’équateur aux équinoxes
Que le Soleil est au zénith au tropique du cancer au solstice d’été dans l’hémisphère N (solstice d’hiver dans l’hémisphère S) et au zénith au tropique du capricorne au solstice d’été dans l’hémisphère S (solstice d’hiver dans l’hémisphère N).
En faisant tourner la Terre sur elle-même, à différents moments de l’année, on montre
Avec le faisceau classique
L’inégalité de la durée des jours et des nuits d’une latitude à l’autre et d’un jour à l’autre
Le « Soleil de minuit » à l’intérieur des cercles arctiques.
Avec le faisceau laser
Le « trajet » du Soleil dans le ciel au cours de la journée et notamment le déplacement des points de lever et coucher au cours des saisons. C’est assez difficile à expliquer en quelques phrases, car il faut faire intervenir l’horizon, le zénith et visualiser l’angle Soleil/zénith qui permet de situer le Soleil par rapport à l’horizon. Cela demande une bonne vision dans l’espace. A réserver à un public de connaisseurs! Tutoriel complémentaire à venir!
En faisant tourner le support de la Terre sur son axe dans le sens rétrograde, on peut expliquer la précession des équinoxes.
Placer la maquette en position « équinoxe » et repérer la position du bras sur le support de la maquette. Faire tourner le support de la Terre dans le sens rétrograde d’un angle d’au moins 30° pour améliorer la visibilité. Faire tourner la Terre. On constate que l’équinoxe suivant a lieu avant que la Terre n’arrive au repère : l’équinoxe a donc lieu plus tôt, d’où le terme « précession des équinoxes ». Le remplacement de la Terre par une lampe à faisceau laser permet de visualiser au plafond l’étoile « dite » polaire appelée Polaris, parce qu’elle indique approximativement le Pôle Nord céleste Nord actuel.
Si votre maquette est toujours posée exactement au même endroit, vous pouvez représenter le cercle des étoiles « polaires » au plafond de votre local, mais cela demande beaucoup de précision !!
Copyright : 2015 Wikipedia Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. L’axe de la Terre fait un tour en 26000 ans, soit 1/26000 x 360° = 0,0138°/an |
Copyright : 2015 Wikipedia Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. Les principales « étoiles polaires » : Polaris actuellement. Thuban au temps des Pharaons |
Attention : ne pas essayer de montrer que l’axe de la Terre pointe toujours Polaris lors de la rotation autour du Soleil !! Polaris se trouve à 430 al (1 al = 10 000 milliards de km soit 1013 km) et votre plafond à 3 m du sol.
Avec des distances en km, le rapport réel donne :
Avec des distances en m, le rapport maquette donne
La Terre utilisée dans le module Lune a été remplacée par une Terre plus petite que pour le module précédent pour tenir compte de l’impossibilité de respecter les rapports dimensions des astres/distances.
Il est indispensable de lire le chapitre « Construction» pour mieux comprendre le fonctionnement de la maquette.
Remarque : la rotation de la Lune autour de la Terre est très complexe : excentricité importante, donc variation de la vitesse angulaire (2ème loi de Kepler) ; inclinaison de l’orbite variable ; rotation de la ligne des apsides ; mouvement rétrograde de la ligne des nœuds ; rotation du barycentre du système T/L autour du Soleil (le système T/L forme un tout) qui fait que l’orbite de la Terre est une ellipse « ondulante ». Il n’est évidemment pas possible de tenir compte de tous ces mouvements. L’orbite est ici circulaire. L’excentricité d’une orbite est le rapport c/a ; c étant la distance entre le centre de l’ellipse et un de ses foyers et a le demi-grand axe.
Les mouvements possibles sont
rotation de la Lune autour de la Terre grâce à l’axe de son bras rotatif fixé sur le disque placé dans l’étrier. L’orbite de la Lune est circulaire: il n’est pas possible de réaliser une orbite elliptique simplement
inclinaison du plan de l’orbite de la Lune modifiable par des cales de différentes formes
rotation de la ligne des nœuds en faisant tourner l’étrier. La Lune suit évidemment la rotation de la Terre autour du Soleil, mais la ligne des nœuds resterait fixe s’il n’y avait pas le mouvement rétrograde de 18,6 ans.
La maquette demande une « mise en station ».
Placer la Terre exactement au-dessus de l’axe de rotation de son support en la faisant glisser sur son axe (blocage par des morceaux de tube en caoutchouc). La Terre utilisée avec le module Lune étant plus petite, ce réglage est indispensable.
Mettre la Terre en position « équinoxe ».
Régler le Soleil (lampe de poche) : voir Chapitre précédent.
Mettre le plan de l’orbite de la Lune dans le plan de l’écliptique en utilisant la cale rectangulaire.
Amener la Lune entre le Soleil et la Terre sur l’axe Terre/Soleil. Régler sa hauteur pour qu’elle soit exactement sur la ligne T/S. Utiliser le laser dont le point doit apparaître au centre de la Lune.
Il n’est pas nécessaire que le Soleil et la Lune soient parfaitement alignés pour avoir une éclipse de Soleil. Il suffit d’être près de la Nouvelle Lune et d’avoir la ligne des nœuds proche de la direction T/S. L’ombre de la Lune sur la Terre est de quelques dizaines à quelques centaines de km suivant qu’elle est au zénith (ombre circulaire) ou bas sur l’horizon (ombre elliptique). En laissant la Lune dans le plan de l’écliptique, on montre qu’à chaque lunaison (temps après lequel la Lune est dans la même position par rapport au Soleil), la Lune éclipse le Soleil lors de la Nouvelle Lune.
On peut montrer qu’après un tour exact autour de la Terre (révolution sidérale) la Lune n’est pas dans la même position par rapport au Soleil, à cause du déplacement de la Terre sur son orbite (comme jour sidéral et jour solaire, voir tuto maquette T/S)
La Lune fait un tour complet de la Terre en 27 j 7 h 44 min, mais pendant ce temps, la Terre s’est déplacée de presque de tour autour du Soleil dans le sens prograde ; la Lune est donc à droite du Soleil et doit encore tourner de de tour autour de la Terre, soit donc un peu plus de 2 jours. Ces calculs approchés ne tiennent pas compte de l’excentricité de l’orbite de la Lune, donc de la variation de vitesse (2ème loi de Kepler), ni de la rotation de la ligne des apsides.
La position initiale de la Lune est dans le plan perpendiculaire à l'ecliptique contenant le Soleil et la Terre.
La Lune fait un tour de la Terre en 27j 7h 43min, soit
Pendant ce temps, la Terre a tourné autour du Soleil de
La Lune doit encore tourner de 26,93° pour être en face du Soleil, soit pendant (1)
Pendant ces 2,05j, la Terre s’est de nouveau déplacée de
La Lune doit encore tourner de (2)
Ce qui donne (1) + (2) = 2,05 + 0,15 = 2,2j soit 2j 4h 48min
La lunaison dure ainsi
La valeur admise est 29j 12h 44min. L’erreur est de
Si on place la Lune avec son orbite dans sa position réelle (calée à environ 5°), on voit que la Lune passe au-dessus ou en-dessous de la ligne centre de la Terre/centre du Soleil), sauf lorsque la ligne des nœuds coïncide avec la ligne Terre/Soleil: il pourra alors y avoir une éclipse du Soleil.
Quels sont les mouvements qui peuvent produire cet alignement ?
si la ligne des nœuds était fixe par rapport à l’écliptique, on aurait cet alignement 2 fois par an, à cause du déplacement de la Terre autour du Soleil, soit presque tous les 182,625 jours.
la rotation de la ligne des nœuds dans le sens rétrograde en 18,6 ans modifie la fréquence de cet alignement.
La ligne des nœuds fait un tour rétrograde en +/- 18,6 ans, soit en un an, un angle de et en 6 mois, d'un angle de 9,68°. Cette rotation produit une précession de sur un an donc une précession de 9,82 jours en 6 mois.
L’éclipse pourra donc avoir lieu tous les 182,625 – 9,82 = 172,8jours.
La valeur admise est 173,3 soit une erreur de
Il faut évidemment expliquer pourquoi une éclipse peut être partielle, totale ou annulaire, bien que le module ne le permette pas.
Si on se trouve dans le cône de pénombre de la Lune, l’éclipse est partielle.
Si on se trouve dans le cône d’ombre de la Lune, l’éclipse peut être totale ou annulaire.
La faible excentricité de l’orbite de la Terre (0,0167) et la forte excentricité de l’orbite de la Lune (0,0549) font que les diamètres apparents du Soleil et de la Lune varient au cours de l’année. Le diamètre apparent du Soleil est évidemment maximum quand la Terre est au périhélie. Il est minimum à l’aphélie. Le diamètre apparent de la Lune est maximum quand la Lune est au périgée. Il est minimum à l’apogée.
De toute façon :
si la Lune est au périgée, l’éclipse sera totale quelle que soit la position de la Terre sur son orbite
si la Lune est à l’apogée, l’éclipse sera annulaire quelle que soit la position de la Terre sur son orbite
La position de la Terre sur son orbite a peu d’importance, vu la faible excentricité de son orbite. Entre ces 2 cas particuliers, tous les cas sont possibles.
On peut aussi évoquer le cycle de réapparition des éclipses dans le temps, cycle appelé « Saros ». Evoquer, car le sujet demanderait un exposé à lui seul.
Le but de cette maquette est simplement de montrer le mouvement de la Lune autour de la Terre et les possibilités d’éclipse. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur le site de l’IMCCE, Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides : www.imcce.fr/fr/ephemerides/phenomenes/eclipses/soleil/ .
Pour une introduction à l'astronomie sous forme de courte conférence, vous pouvez aussi utiliser le diaporama ci-joint au format
Cette liste de mise en situations pédagogiques n’est pas exhaustive. Chacun trouvera, à l’utilisation des astuces lui permettant de montrer et de faire comprendre des phénomènes dont il n’est pas question dans cet exposé.
Errare humanum est, perseverare diabolicum. Toute critique constructive ainsi que toute correction (je ne suis qu’un modeste amateur) seront bien accueillies, recevront réponse
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Mes remerciements vont, tout d'abord, à Charles-Henri Eyraud qui a réalisé sur ce dossier un travail formidable et à Franck Cardaci, Barbara Gibert, François Gibert et Franck Smanio pour leurs précieux conseils.
Tous mes remerciements vont aussi, pour la réalisation des vidéos, à Rémi Genet pour l'image et Céline Ramassamy (Ggb) pour le son. Soyez indulgents, c'est notre première réalisation de vidéos.