Expérience 2 : La p*** respectueuse et son adaptation filmique | ||
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Classe : 1ère STMG, lycée
Profil : classe sympathique et réactive aux exercices proposés
Date de l’expérience : Décembre 2014
illustration intégrale : La p*** respectueuse de Sartre, XXème siècle
Objet d’étude : Théâtre et Représentation
Mise en place du projet : 2 heures en fin de séquence. Ouverture d’une Lecture Analytique pour le bac sur le dénouement de la pièce.
Temps d’élaboration : * Technicité : * Réussite : **
Compétences pédagogiques travaillées : Lecture et connaissance Mise en place d’une argumentation Travail de l’oral
Logiciels et outils mobilisés : Rien de particulier.
Mise en scène : changement de la géographie de la salle de cours.
La pièce de théâtre La p*** respectueuse de Jean-Paul Sartre a été adapté au cinéma par Charles Brabant et Marcello Pagliero en 1952. La séquence d’ouverture du film avait déjà été analysée en début de séquence et la question de la réécriture s’était déjà posée en classe entière. Il s’agissait de conclure notre étude de cette illustration intégrale en amenant les élèves à mobiliser leurs connaissances et leurs lectures au service d’une argumentation.
Projection de la séquence et réactions des élèves. Un débat commence à naître dans la classe. A ce moment-là, le professeur rebondit sur une remarque d’élèves : avons-nous le droit de changer ainsi une illustration ? On bascule alors dans le jeu de rôle dont le professeur explique les règles. Imaginons que Sartre s’insurge contre ce changement – on n’expliquera aux élèves à la fin du travail que Sartre a été consulté pour la réalisation du film – et porte plainte contre Charles Brabant et Marcello Pagliero. La classe est coupée en deux : une équipe d’avocats de la défense, une équipe d’avocats de la partie civile. Les élèves, par petits groupes de quatre, doivent lister des arguments pour défendre ou accuser les réalisateurs.
La séquence est projetée une nouvelle fois (5 minutes) et on laisse 15 minutes aux groupes pour revoir leurs notes. Pendant ce temps, le professeur change l’organisation de la classe : 2 rangées face à face pour les avocats porte-paroles (1 par groupe de 4), plusieurs rangs au fond pour le jury (les autres élèves).
Ensuite, le procès a lieu. Le professeur instaure une ambiance particulière en utilisant la rhétorique de la cour : Levez-vous s’il-vous-plaît, Maître, etc. Ce cadre peut paraître anecdotique mais est important.
Les porte-paroles de la partie civile s’expriment, puis les avocats de la défense. Enfin, un temps de réponse et d’argumentation développée s’instaure. (20 minutes) Le jury doit alors délibérer et envoie des porte-paroles rendre les décisions (5 minutes) Dans ma classe, la moitié du jury considérait les réalisateurs comme coupables, l’autre moitié comme non coupables. Cela a donc été l’occasion d’introduire l’exercice de la dissertation : il nous faut dépasser le problème en définissant la réécriture. (bilan 15 minutes)