Fiche d'identité générale des virus de la famille des papillomavirus | ||
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Le groupe des papillomavirus est un groupe hétérogène qui présente cependant des similitudes dans la structure de la capside, dans l’organisation génomique et au niveau du cycle de réplication. Le tableau ci après résume les principales caractéristiques des virus de cette famille.
Les HPV sont des virus extrêmement répandus. Le tableau ci-après résume les principales manifestations cliniques dues aux papillomavirus humains et les principaux génotypes viraux impliqués.
Les virus HPV peuvent également être distingués en fonction de leur pouvoir oncogène comme le montre le tableau ci-après :
Parmi les HPV à tropisme génital, -qui retiennent toute notre attention puisque majoritairement impliqués dans le cancer du col du l'utérus- on distingue :
les HPV-16 et 18 à haut risque oncogène qui sont responsables des lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin, mais aussi d'autres localisations ano-génitales (anus, vagin, vulve, pénis).
Parmi les génotypes d'HPV à haut risque oncogène, les types 16 et 18 ont la plus grande prévalence dans le cancer du col de l'utérus. Au niveau mondial, le virus HPV-16 est associé dans plus de 50 % des cas des cancers du col de l'utérus et HPV-18 dans plus de 15 % des cas.
les HPV-6 et 11 à bas risque qui sont associés à des lésions sans potentiel d'évolution vers des lésions de haut grade et le cancer invasif.
Les génotypes HPV-35, 11, 6 sont présents dans moins de 5% des cancers du col de l'utérus (source OMS).
Les papillomavirus sont des virus très anciens qui ont évolué parallèlement à l’hôte qu’ils infectent. De ce fait la nomenclature pour les désigner consiste à rajouter au suffixe PV (papillomavirus), l’abréviation désignant l’hôte infecté dérivée du terme anglais. Ainsi on parle d’HPV (human papillomavirus), de CRPV (cottontail rabbit papillomavirus), de BPV (Bovine papillomavirus) etc. Devant le grand nombre de papillomavirus recensés, plus de 200 actuellement dont environ 100 humains, il était important d’établir les moyens de les ordonner. L’arbre phylogénétique présenté dans la figure ci-dessous repose sur la représentation graphique obtenue par des algorithmes de différence entre tout ou partie du génome des papillomavirus.
On peut voir que la famille des Papillomaviridae est subdivisée en une douzaine de genres désignés par une lettre grecque (α, β, γ, ...). Chaque genre est divisé en espèces. Celles-ci sont désignées par un chiffre. Enfin, au sein d'une espèce, les virus sont classés en types (HPV-16, HPV-18 etc...). On considère que des virus appartiennent à des types distincts si leurs génomes présentent moins de 90% d'identité au niveau de la séquence nucléotidique.
Cette classification illustre également la très grande variété des papillomavirus humains et autres animaux.