MODE DE TRANSMISSION ET POUVOIR PATHOGÈNE DES HPV | ||
---|---|---|
Précédent | Suivant |
L'infection à HPV représente l'Infection Sexuellement Transmissible (=IST) la plus fréquente au monde et touche 75 à 80% des personnes sexuellement actives. On estime en 2009 qu'environ 291 millions de femmes dans le monde sont infectées par l'HPV autrement dit qu'elles sont porteuses de l'ADN d'un ou plusieurs type d'HPV [P.Ernoux – Bull Cancer vol 96. N°10 – Oct 2009]. En 2014, le nombre de femmes dans le monde porteuses d’HPV sous la forme de lésions visibles ou invisibles est estimé à 325 millions [http://www.docteur-joseph-monsonego.fr].
On distingue trois modalités de transmission des papillomavirus (tout génotype confondu) :
une transmission par contact direct : Pour les HPV à localisation génitale ce contact peut avoir lieu par voie sexuelle. Sont également concernés les rapports oraux et anaux génitaux.
des contaminations indirectes par l'intermédiaire d'objets contaminés qui s'expliquent par la grande résistance de la capside de ces virus nu dans le milieu extérieur, à la congélation et à la dessiccation. Linge contaminé, bain avec un individu contaminé, sol contaminé des piscines … sont autant de facteurs de transmission des papillomavirus. Les HPV génitaux peuvent être retrouvés dans les poils pubiens et les sécrétions génitales. Ces infections externes peuvent migrer secondairement au niveau du col, l'infection est alors possible en l'absence de toute pénétration.
une contamination de la mère à l'enfant est également possible lors de l'accouchement par voie naturelle
une contamination de la mère à l'enfant in utéro par passage transplacentaire des virus. Ce fait est étayé par la présence d'ADN viral dans le liquide amniotique en l'absence de rupture des membranes chez des femmes ayant une infection cervicale à HPV. Les virus HPV ne sont pas transmis par voie sanguine
Compte tenu des modalités de transmission similaires, plusieurs types d'HPV peuvent être simultanément ou successivement inoculés à un même individu; les co-infections sont donc fréquentes de l'ordre de 20 à 30 % dans la population féminine.
Les principaux facteurs favorisant le risque d'infection liés au comportement sexuel des individus sont
un grand nombre de partenaires sexuels
une activité sexuelle précoce
un nouveau partenaire sexuel
un partenaire sexuel ayant eu de nombreux partenaires
le type de rapport sexuel.
Certains facteurs tels la circoncision et l’utilisation systématique de préservatifs permettent de réduire le risque de contamination mais ne fournissent en aucun cas une protection absolue contre la transmission des papillomavirus entre les partenaires sexuels, compte tenu du fait que ces derniers se transmettent par contact et qu'ils colonisent la peau à proximité de la région génitale [Source : Castellsagué.X – Gynecologie Ontology 2008; 110 : 4.7 + http://www.docteur-joseph-monsonego.fr].