Réponse immunitaire et pronostic de persistance ou de régression | ||
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La réponse humorale se traduit par la prolifération et la différenciation des lymphocytes B et donc par la synthèse, dans les sécrétions et le sang, d’anticorps dirigés contre les protéines de capside L1 et L2 du virus HPV.
La composante cellulaire de l’immunité cervicale joue un rôle déterminant dans le contrôle et l’élimination des lésions précancéreuses. La stimulation du système immunitaire lymphocytaire T, initialement naïf vis-à-vis des HPV, passe obligatoirement par une présentation de l’antigène viral aux lymphocytes T, par des cellules présentatrices de l’antigène (CPA). Les CPA présentent ces antigènes à la fois aux lymphocytes T CD4 qui se differencieront en lymphocytes T "helpers" ou auxiliaires et aux lymphocytes T CD8 qui se differencieront en lymphocytes T "cytotoxiques" (ou CTL). Les lymphocytes T ainsi stimulés, migrent grâce à la circulation sanguine vers les épithéliums infectés et détruisent les kératinocytes infectés selon 2 modalités :
soit par la mise en place précoce d’une réponse immunitaire auxiliaire (CD4) grâce aux lymphocytes T CD4 qui jouent un rôle important dans la clairance du virus. Ces lymphocytes CD4 anti-HPV sont initialement dirigés contre les protéines précoces E2 et E6.
soit par cytotoxicité directe grâce aux lymphocytes T CD8 cytotoxiques qui sont les effecteurs antiviraux majeurs dans l’élimination des cellules infectées. Ils sont dirigés contre les protéines E6 et E7. Dans les modèles animaux comme chez l’Homme, les réponses cytotoxiques sont faibles ou indétectables dans les lésions cancéreuses. Au contraire, la régression des lésions est associée à une réponse cytotoxique et T helper intense, dirigée contre les protéines E1, E2, E6, E7 et L2.