Se nourrir d'aliments solides de petite taille | ||
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Précédent | La prise alimentaire chez les Annélides | Suivant |
La Sabelle est une Annélide Polychète sédentaire et tubicole. Elle vit dans un tube enfoui dans le sable. Elle se nourrit de particules en suspension dans l’eau, comme le phytoplancton.
À marée est basse, seul le tube de la Sabelle est visible mais à marée haute, elle déploie dans l’eau un panache de tentacules en forme d’entonnoir. La bouche, organe réalisant l'ingestion des particules alimentaires, est située à la base de l'entonnoir àl’extrémité antérieure du tube.
Les tentacules sont portés le prostomium. Il en existe deux types : les tentacules les plus nombreux, clairs, et les tentacules relativement sombres, expansions des lèvres dorsales au nombre de deux. Tous ont la même fonction : piéger des particules en suspension dans l'eau environnante. L'extension des tentacules est due à une augmentation de la pression dans les compartiments liquidiens qu'ils contiennent.
Chaque tentacule est formé d'un axe principal portant des ramifications latérales paires appelées pinnules. Les pinnules sont délimitées par un épithélium dont les cellules sont munies de cils. Leurs battements génèrent un courant d’eau orienté de l'extérieur vers l’intérieur du panache. La prise de nourriture est réalisée par la filtration de l'eau et la rétention des particules en suspension. Les particules apportées par le courant d'eau sont captées et déviées par les cils des pinnules et de l'axe des tentacules. Elles sont déplacées en direction de la bouche de l’animal grâce aux battements des cils. Elles glissent le long des axes principaux des tentacules où elles sont triées selon leur taille. La Sabelle n’ingère que les plus fines.
La Sabelle se nourrit donc de particules bien plus petites que sa taille : elle est qualifiée de microphage. Les particules en suspension dans l’eau sont filtrées grâce au panache de tentacules puis acheminées à la bouche. La prise alimentaire concernant des particules en suspension dans l’eau, elle est également dite filtreur suspensivore.
L’Arénicole est une Annélide Polychète sédentaire vivant dans les sédiments marins sableux. Elle vit dans une galerie en forme de J creusée dans le sable. L’animal est enfoui dans le sédiment son extrémité postérieure étant en relation avec l'ouverture de la galerie.
Elle se nourrit principalement de débris organiques présents dans le sable. La région antérieure de l’animal porte la bouche située sur le premier métamère, le péristomium, par laquelle une trompe peut être dévaginée. La trompe est molle et hérissée de papilles adhésives du fait de la présence d'un mucus. Elle possède de nombreux récepteurs sensoriels.
L'animal effectue des ondulations corporelles qui lui permettent de se déplacer, de renouveler l'eau et de concentrer les particules alimentaires dans le sable qu'il ingère. Sa trompe, interne au repos, est dévaginée lors de l'ingestion de la nourriture. Elle permet la saisie et l'aspiration du sable contenant les particules alimentaires telles que des bactéries ou encore des algues unicellulaires, puis son ingestion. La dévagination de la trompe est provoquée par la contraction de la musculature de la paroi du corps, responsable d'une augmentation de la pression exercée sur le liquide des acvités corporelles antérieures. Sa rétraction résulte de la contraction de muscles rétracteurs.
L’Arénicole se nourrit donc de particules de petites dimensions présentes dans le sable : elle est qualifiée de microphage. Ingérant le sable, elle est dite psammivore, qui signifie « qui se nourrit de sable » . Elle aspire le sable dont elle se nourrit à l’aide de sa trompe.
Le Lombric ou Ver de terre est un animal vivant dans le sol. Il peut vivre en populations denses comptant jusqu’à 1000 individus/m2 ce qui représente une masse de près de 5 tonnes par hectare. Il fait partie du groupe des Oligochètes et appartient à l'un des rares sous-groupes d’Annélides aériennes.
Le Lombric vit dans des galeries qu’il creuse dans le sol. Il se nourrit de diverses formes de matière organique décomposée qu’il trouve dans la terre ou à sa surface, comme des tontes de jardin, du compost, du marc de café. Le Lombric se nourrit de particules déjà présentes dans la terre, ou recherche en surface de gros fragments qu’il apporte dans ses galeries. Là, les microorganismes du sol comme les bactéries en accélèrent la dégradation en petites particules qu'il peut ingérer.
Le Lombric possède un prostomium qui ne présente pas d’yeux mais des cellules sensorielles sensibles à la lumière. Le premier métamère appelé péristomium porte la bouche dépourvue de dents, mais munie de deux lèvres. Elle est ouverte sur un pharynx musculeux. Lorsque le Ver de terre se nourrit, sa bouche et son pharynx se dilatent, ce qui entraîne une dépression dans le pharynx. La terre contenant les particules organiques est aspirée et avalée. Elle est également poussée vers la bouche par les lèvres qui lui sont associées. La terre ingérée contient les particules dont l'animal se nourrit.
Le Lombric ingère donc de petites particules organiques : il est qualifié de microphage. Il les avale en les aspirant grâce à sa bouche et son pharynx. Comme les aliments qu’il consomme se trouvent dans la terre qu’il ingère, il est également dit géophage.