Le cœlome : un hydrosquelette impliqué dans la mobilité | ||
---|---|---|
Précédent | Le cœlome dans la physiologie des animaux à partir de l'exemple des Annélides | Suivant |
Le déplacement du Lombric implique une alternance d'allongements et de raccourcissements des métamères, coordonnée avec l'ancrage des soies dans le substrat.
Dans un métamère, la cavité cœlomique est délimitée par une somatopleure du côté de la paroi du corps et une splanchnopleure du côté du tube digestif, ainsi que par des dissépiments à l'avant et à l'arrière. Elle forme un espace clos rempli de liquide cœlomique, déformable mais incompressible.
La musculature de la paroi du corps est organisée en une tunique circulaire externe et une tunique longitudinale interne, dont les contractions exercent des pressions sur les cavités cœlomiques, provoquant leur déformation.
La contraction des muscles circulaires conduit ainsi à une réduction du diamètre du métamère et une augmentation de sa longueur. Inversement, la contraction des muscles longitudinaux provoque une augmentation du diamètre du métamère et une réduction de sa longueur. La contraction simultanée des muscles circulaires et longitudinaux est responsable d'une rigidification du métamère sans déformation, liée à la pression exercée sur le liquide cœlomique.
Le cœlome, en association avec la musculature pariétale, joue ainsi le rôle de squelette hydrostatique ou hydrosquelette, assurant le soutien du corps et définissant sa forme.
À l'instar d'un squelette rigide, il intervient également dans la mobilité.
La contraction des muscles circulaires et le relâchement des muscles longitudinaux sont à l'origine d'une extension vers l'avant du métamère. Les soies sont ensuite ancrées dans le substrat, grâce à l'action de muscles spécifiques. Le relâchement des muscles circulaires et la contraction des muscles longitudinaux qui suivent provoquent la rétraction du métamère au niveau du point d'ancrage. Les soies sont alors libérées du substrat. La répétition de ces évènements permet le déplacement de l'animal.
Cœlome et musculature pariétale sont donc les acteurs de la locomotion des Annélides, par reptation mais aussi par nage ondulatoire.