La digestion, un processus coordonné à l'échelle de l'appareil digestif
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La digestion, un processus coordonné à l'échelle de l'appareil digestif

Le contrôle de la digestion est bien connu chez les Mammifères, où il emprunte deux voies : la voie nerveuse et la voie hormonale.

Le contrôle nerveux des activités sécrétrices et motrices

Jéjunum de Rat en coupe longitudinale (Collection de l'ENS de Lyon)

Cette illustration est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International.

Figure 9. Jéjunum de Rat en coupe longitudinale (Collection de l'ENS de Lyon)

Des plexus nerveux sont présents sur toute la longueur du tube digestif. Il s'agit de ganglions nerveux inclus dans les organes, constitués de corps cellulaires de neurones, de fibres nerveuses et de cellules gliales. Les neurones du système nerveux parasympathique y font synapse.

Deux plexus sont distingués :

Le contrôle hormonal des activités sécrétrices et motrices

Actions des hormones digestives des Mammifères

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Figure 10. Actions des hormones digestives des Mammifères

La gastrine

L'épithélium de l'estomac comporte des cellules endocrines G qui sécrètent une hormone appelée gastrine.

La gastrine stimule :

  • la sécrétion d'acide chlorhydrique par les cellules pariétales de l'épithélium gastrique, favorisant la digestion gastrique des protéines ;

  • les sécrétions pancréatiques ;

  • la motricité de l'estomac et de l'intestin, ainsi que du sphincter inférieur de l'œsophage.

La sécrétion de gastrine par les cellules G est stimulée par le nerf vague ou la présence d'aliments dans l'estomac. Inversement, elle est inhibée par l'acidité gastrique, mais aussi par diverses hormones comme la sécrétine, le peptide inhibiteur gastrique (GIP), le peptide intestinal vasoactif (VIP) et le glucagon.

La secrétine

L'épithélium du duodénum comporte des cellules endocrines S qui sécrètent une hormone appelée sécrétine.

La sécrétine agit :

  • en stimulant les sécrétions pancréatiques de bicarbonates et d'eau, mais aussi les sécrétions hépatiques et intestinales ;

  • en inhibant la sécrétion d'acide chlorhydrique par l'estomac et ralentissant sa vidange.

La sécrétine est antagoniste de la gastrine, dont la libération est inhibée en présence de sécrétine.

La sécrétion de sécrétine est stimulée principalement par le nerf vague et par la présence d'un chyme acide dans l'intestin grêle. Elle intervient environ une heure après la prise alimentaire.

La cholécystokinine

L'épithélium de l'intestin grêle comporte également des cellules I, localisées dans le duodénum et le jéjunum, produisant une hormone appelée cholécystokinine (CCK) ou pancréozymine.

La cholécystokinine est à l'origine :

  • de la contraction et la vidange de la vésicule biliaire ;

  • de la libération d'enzymes pancréatiques ;

  • du ralentissement de la vidange gastrique ;

  • de la réduction de l'appétit.

La sécrétion de cholécystokinine, comme celle de la sécrétine, est stimulée par le nerf vague et la présence d'un chyme acide dans la lumière intestinale.