Des glandes sécrétant des substances conditionnant la digestion | ||
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Si les enzymes sont les acteurs essentiels de la digestion chimique, leur activité est généralement dépendante des conditions dans lesquelles elle est exercée, en particulier du pH et de l'accessibilité de leurs substrats. Comment ces conditions sont-elles mises en place ?
Les glandes gastriques, outre les enzymes et le mucus, produisent de l'acide chlorhydrique. Les cellules responsables sont de forme arrondie, ont un noyau central sphérique et un cytoplasme clair. Elles sont appelées cellules bordantes ou pariétales. L'acide chlorhydrique provoque l'acidification du contenu de la lumière de l'estomac. Il permet la conversion du pepsinogène libéré par les cellules principales en pepsine, et favorise son action. Elles produisent aussi un facteur intrinsèque nécessaire à l'absorption de la vitamine B12.
Les glandes gastriques apparaissent régionalisées en relation avec la distribution des différentes cellules sécrétrices. Sous les cryptes muqueuses, elles comportent :
un collet ou isthme, dans lequel des cellules muqueuses sont présentes ainsi que des cellules indifférenciées subissant des divisions mitotiques ;
une base située en profondeur comportant essentiellement des cellules principales et bordantes.
Le foie est une glande digestive des Vertébrés localisée dans l'abdomen. Chez les Mammifères, il est formé de plusieurs lobes entourés d'une capsule de tissu conjonctif fibreux. Il est constitué de lobules délimités et solidarisés par des travées de tissu conjonctif fibreux. Les lobules sont les unités structurales et fonctionnelles du foie, au sein desquelles les hépatocytes sont agencés en lames, rayonnant autour d'une veine qualifiée de centrolobulaire. Le foie reçoit du sang provenant du cœur par l'intermédiaire d'une artère hépatique, et issu de l'intestin grâce à une veine porte hépatique. Les ramifications de ces artère et veine sont présentes dans les travées conjonctives situées entre les lobules, dans des espaces dits portes. Le sang de ces vaisseaux circule ensuite dans des capillaires discontinus situés entre les lames d'hépatocytes, jusqu'aux veines centrolobulaires, avant de rejoindre la veine sus-hépatique. Les hépatocytes produisent la bile, solution composée d'eau, d'ions inorganiques, de sels biliaires ainsi que de cholestérol et de déchets du métabolisme. Temporairement stockée dans la vésicule biliaire, elle est déversée dans le duodénum où elle provoque une émulsification les lipides, les rendant accessibles aux lipases pancréatiques agissant en solution aqueuse.
Parmi les Euarthropodes figurent des Insectes se nourrissant de sang qualifiés d'hématophages, comme de nombreux Moustiques femelles. De manière générale, leurs glandes salivaires produisent des substances anticoagulantes, c'est-à-dire inhibant la capacité du sang à former des caillots obturant des plaies dans la paroi des vaisseaux sanguins. Le sang coagule plus lentement en conservant sa viscosité. De même les glandes salivaires des Sangsues hématophages produisent une substance anticoagulante, l'hirudine, ainsi qu'un anesthésiant.
Les Mammifères ruminants pour leur part produisent une salive contenant de l'urée, favorisant la croissance des bactéries symbiotiques présentes dans leur panse.
Ainsi, l'appareil digestif comporte des glandes, unités sécrétrices ou cellules sécrétrices isolées synthétisant et libérant des produits favorisant l'action des enzymes digestives. Certaines plus spécifiques sont à l'origine de substances ayant un rôle dans la prise alimentaire.
Les structures sécrétrices exocrines sont nombreuses dans l'appareil digestif. Comment leurs fonctionnements sont-ils coorodonnés ?
Existe-t-il des structures endocrines dans l'appareil digestif ?